• Publié dans "Portrait" et mis en ligne le jeudi 16 avril 2014 à 16h49

    Après quatre premiers articles consacrés à Alain Ferry, à Jacques Bachmann, à Micheline Thomas-Desplebin et à Roland Armand, la Gazette poursuit sa galerie de portraits consacrée aux Pexinois qui font l'actualité ou qui exercent une activité professionnelle ou de loisir originale. Si vous-même (ou une de vos connaissances) êtes dans ce cas, n'hésitez pas à vous mettre en relation avec La Gazette via la rubrique "Contact". 

    Peut-être avez vous déjà croisé, à la sortie du vieux bourg en direction de Coulon, un drôle d'homme couché sur une drôle de machine. Ce drôle d'homme c'est Sébastien Leroy, cette drôle de machine c'est un vélo de compétition d'un genre très particulier. Les deux ne font qu'un sur nos routes. Portrait.

    Sébastien Leroy : champion de vélo couché

    Tout commence il y a moins de 10 ans, à Charron exactement. Sébastien, "accro" des sports de glisse, consacre alors ses loisirs à la pratique de la planche à voile sur le magnifique plan d'eau que constitue l'estuaire de la Sèvre Niortaise à quelques encablures de La Rochelle.

    Sébastien Leroy : champion de vélo-couchéUn jour qu'il recherche sur internet une moto d'occasion, Sébastien "tombe" sur une publicité ventant les mérites du vélo-couché : "il y a eu comme un déclic, j'ai eu envie d'essayer et j'ai décidé, pour tester mon envie, de fabriquer un vélo-couché à partir d'un vélo classique". Mais Sébastien est vite bloqué par des considérations techniques ; non seulement il faut modifier la cadre, mais le passage de la chaîne entre le dérailleur de la roue arrière et le pédalier, situé tout à l'avant de la machine, pose quelques problèmes. Qu'à cela ne tienne, Sébastien achète un vélo-couché d'occasion et la curiosité de la première heure va rapidement laisser la place à une passion qui demeure.

    "Après quelques tours de pédalier, je me suis rapidement senti à l'aise. J'ai retrouvé des sensations proches de celles que je ressentais lorsque j'étais sur ma planche à voile". Il est vrai que de nombreux champions de cette discipline sont issus des sports de glisse. Ce que découvre Sébastien, c'est le confort de la machine "La position du coureur est très ergonomique, le dos est bien calé, on ne souffre d'aucune douleur, pas besoin de cuissard ou… de peau de chamois !"

    Le temps passe ; le loisir fait place à la passion et les balades font place à l'entraînement. Et puis,  petit à petit, l'envie de confrontation et de compétition émerge comme un aboutissement naturel et incontournable. Sébastien franchit le pas. Il prend sa licence auprès de l'Association Française de Vélo-Couché et acquiert une machine digne d'un coureur de haut niveau  : "J'ai opté pour un vélo Zockra, en carbone, très léger et très performant, un investissement onéreux mais incontournable".

    Sébastien Leroy : champion de vélo-couché

    Les choses sérieuses commencent ! Le entraînements se multiplient et c'est l'heure des premières compétitions. Les premiers résultats sont prometteurs mais insuffisants. Sébastien poursuit ses efforts et l'année 2014 verra la réussite se concrétiser. Ce sont d'abord les Championnats de France en juillet en Bretagne où Sébastien se hisse à la 6ème place du classement. Puis, dans la foulée (si on peut dire) et au mieux de sa forme, Sébastien participe aux Championnats du Monde en août où il termine en 20ème position à l'issue de l'épreuve de montagne. Deux performances remarquables pour notre sportif pexinois i

    Sébastien Leroy : champion de vélo-couché

    Pas de compétition en vue en 2015 (sauf peut-être un projet de mariage ?) mais les sorties se poursuivent au rythme de 150 à 300 km par semaine selon le temps et la saison. Sébastien continue à se préparer et à s'entraîner, seul ou avec ses amis niortais, dans la perspective de compétitions ultérieures et plus particulièrement pour la fameuse course Paris-Brest-Paris, longue de 1230 km. Excusez du peu !  

    Si d'aventure vous croisez Sébastien Leroy couché sur sa monture, n'hésitez pas à le saluer (ou à faire un appel de phares). Ce petit signe lui indiquera que vous le reconnaissez et que vous l'encouragez.

    Georges Duroy


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  • Publié dans "Portrait" et mis en ligne le jeudi 25 septembre 2014 à 17h49

    Après trois premiers articles consacrés à Alain Ferry, à Jacques Bachmann et à Micheline Thomas-Desplebin, la Gazette poursuit sa galerie de portraits consacrée aux Pexinois qui font l'actualité ou qui exercent une activité professionnelle ou de loisir particulière. Si vous-même (ou une de vos connaissances) êtes dans ce cas, n'hésitez pas à vous mettre en relation avec nous via notre rubrique "Contact". 

    S'il est une activité aussi rare qu'originale c'est bien celle d'arbitre international de pétanque. Pensez donc, ils ne sont que 21 de par le monde dont 9 en France. Et Roland Armand, notre Pexinois du jour, en fait partie ! Comment en est-il arrivé là ? La Gazette l'a rencontré. Explications.

    Cet homme charmant, affable, sympathique, que vous pourriez écouter pendant des heures tant il vit sa passion, est un authentique Pexinois. C'est à Sainte-Pezenne qu'il est né, vollà un peu plus de 50 ans, dans la maison construite par ses parents. C'est à Sainte-Pezenne qu'il a grandi. C'est à Sainte-Pezenne qu'il vit aujourd'hui, en plein coeur de notre bourg.

    Le hasard des boules 

    Roland Armand : arbitre international de pétanqueRoland a toujours aimé la pétanque et on le rencontrait souvent, boules à la main, sur le terrain des sports de la rue du Dixième. Puis vient la naissance de ses trois fils, "mes gars" comme il se plait à dire. Un jour il a l'idée d'orienter vers le jeu de boules son fils aîné dont l'état de santé ne lui permet pas alors de pratiquer un sport collectif comme les copains de son âge. C'est à ce moment que tout commence.

    En 1992 Roland signe sa première licence pour accompagner son fils dans la pratique de ce jeu. Très rapidement, toute la famille se met à la pétanque y compris ses deux autres "gars" licenciés dès l'âge de 5 ans ! Roland s'implique de plus en plus au sein du Club de Sainte-Pezenne. Mais pour organiser des compétitions il faut un arbitre. Qu'à cela ne tienne, Roland répond favorablement à la sollicitation du Président de l'époque. C'est alors que tout s'accélère 

    Roland prend rapidement conscience qu'arbitrer convient bien à sa nature et à sa personnalité. Il décide alors de se consacrer davantage à l'arbitrage. Il passe tout d'abord l'examen d'arbitre stagiaire et obtient deux ans plus tard (délai incompressible) sa licence d'arbitre départemental. En 1996 il devient arbitre de la Ligue et obtient sa licence d'arbitre national en 2003 à Marseille. Par la suite la Fédération Française de Pétanque lui propose de devenir arbitre international. Il passe l'examen avec succès à Izmir en 2013 à l'occasion des Championnats du Monde qui se tiennent cette année-là en Turquie.

    Un arbitre marathonien et globe-trotter

    Le parcours d'arbitre international de Roland se traduit par une série de chiffres assez impressionnante : 16 Championnats de France, 2 Championnats du Monde, 2 Masters de Pétanque dont le dernier, celui de Millau, a rassemblé, en août dernier, durant 4 jours, 30 000 joueurs qui se sont affrontés sur 700 terrains. Excusez du peu !

    Pour tenir le rythme et être présent partout où il est attendu, Roland est souvent amené à "piocher" dans ses congés. Par ailleurs, la Ville de Niort, au sein de laquelle il exerce la profession de responsable de la maçonnerie de voirie, lui accorde chaque année quelques jours de congés supplémentaires comme elle le ferait pour un sportif de haut niveau.

    Les "risques du métier"

    Contrairement à une idée reçue, l'activité d'arbitre international de pétanque n’est pas de tout repos. Il faut non seulement gérer un nombre important de compétitions mais il faut aussi gérer "l’humain". "Le plus difficile dans l’exercice, nous confie Roland, est de maîtriser les comportements des joueurs. A partir du moment où il y a de l’argent en jeu, on est très vite pris à partie, sachant que certains joueurs gagnent leur vie uniquement avec les compétitions".

    Roland Armand : arbitre international de pétanqueLe rôle premier de l’arbitre consiste à faire respecter le règlement : rester dans le cercle (le rond dans lequel le joueur se tient pour lancer) tant que la boule n’a pas touché le sol, respecter la distance au but (aussi appelé bouchon, cochonnet ou petit selon les régions), ne pas faire de trous (ou en boucher) sur le terrain, ne pas toucher les boules au sol, respecter le temps imparti pour jouer...

    Pour mener à bien sa mission, notre arbitre pexinois dispose d’une belle panoplie d’outils de mesure : compas, mètre, et quand cela se joue au millimètre, Roland utilise un jeu de cales, le même que celui qu'utilise votre mécano pour régler l’allumage de votre moteur ! Et si un joueur triche, le carton jaune, orange ou rouge est là pour rappeler le fautif à l’ordre ou même l’exclure ou disqualifier son équipe.

    Roland chez les "people"

    Roland Armand : arbitre international de pétanqueGrâce à son activité, Roland remplit petit à petit son bottin mondain. A chaque compétition, la liste s’allonge : Patrice Drevet (animateur télé), Jean-Pierre Castaldi (comédien), Bernard Menez ("oh, oh, oh, jolie poupée"…), Daniel Guichard (chanteur), Bernard Laporte (ancien sélectionneur de l’Equipe de France de rugby, puis ministre), Patrice Laffont (animateur télé), l’équipe des comédiens de "Plus belle la vie" et de "Scènes de ménage". Et même François Hollande, Patrick Bruel, ou encore le Prince Albert de Monaco et la Princesse Charlène, excusez du peu ! "Mais le plus marquant, nous raconte Roland, c’est d’avoir arbitré Henri Salvador, qui utilisait sa gouaille et son rire caractéristique pour influencer les parties, et voire même les gagner….Une drôle de façon de tricher".

    Quand il n'est pas sur les routes de France ou à l'étranger, Roland ne demeure pas inactif. Il est Président du Club de Pétanque de Sainte-Pezenne, Vice-Président de l’Entente des Club Niortais, Vice-Président du Comité Départemental (2 000 licenciés) et Vice-Président de la Ligue Poitou-Charentes (7 000 licenciés). 

    Roland trouve cependant toujours le temps pour une faire une petite partie avec ses copains pexinois. Malheureusement le boulodrome de la rue du Dixième a été détruit pour laisser la place au terminus de la ligne J des TAN. Les boulistes pexinois sont maintenant contraints de jouer à Noron. La ville avait bien promis de proposer, en contrepartie, un nouveau terrain à nos boulistes, mais c'était avant les élections et à ce jour rien n'a été fait. Peut-être un nouveau dossier pour le CAP ou pour notre Conseil de quartier.

    Didier Torossian

    Photos DT (cliquer dessus pour agrandir) 

     

     

     


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  •  Publié dans "Portrait" et mis en ligne le jeudi 22 mai 2014 à 17h26

    Après deux premiers articles consacrés à Alain Ferry et à Jacques Bachmann, la Gazette poursuit sa galerie de portraits consacrée aux Pexinois qui font l'actualité ou qui exercent une activité professionnelle ou de loisir particulière. Si vous-même (ou une de vos connaissances) êtes dans ce cas, n'hésitez pas à vous mettre en relation avec nous via notre rubrique "Contact". 

    Micheline Thomas-Desplebin : auteure et militante associativeMicheline Thomas-Desplebin, Pexinoise depuis 25 ans, n'est pas née dans notre quartier mais peu s'en est fallu. Ses parents s'installent au coeur de notre bourg en 1929. Ils y vivent jusqu'en 1943 avant de s'installer au "Petit Breuil-Deyrançon" (commune proche de Mauzé sur le Mignon). C'est au "Petit Breuil" que nait Micheline, quelques années plus tard. De leurs années pexinoises, Camille et Simone, les parents de Micheline, conservent un souvenir ému, emprunt de nostalgie et de tendresse. C'est à Ste-Pezenne, affirment-ils, qu'ils ont vécu les meilleures années de leur vie. C'est à Ste-Pezenne que naissent leurs premiers huit enfants.

    Viennent ensuite huit autres enfants, dont Micheline, soit au total une famille de seize enfants. Toute son enfance passée au sein d'une famille, exceptionnellement nombreuse, excessivement modeste et lourdement frappée par la maladie, a sans aucun doute forgé la personnalité de Micheline et explique en partie sa volonté de réussite professionnelle, son engagement social et la nature de son travail universitaire.

    C'est un parcours professionnel sans faute qui s'ouvre à Micheline. Diplomée de l'école d'infirmières en 1964, elle gravit progressivement tous les échelons de la filière pour terminer sa carrière, après un passage à Paris, en qualité de responsable de la formation des cadres de santé au CHU de Poitiers.

    Lorsque l'heure de la retraite sonne, Micheline n'entend pas demeurer inactive, elle s'engage. Elle devient la Présidente infatigable et très active du Comité des Deux-Sèvres de la Ligue contre le Cancer. Elle poursuit le cursus universitaire qu'elle a commencé quelques années auparavant dans le domaine des sciences de l'éducation. "J’ai toujours été très intéressée par la question de l’éducation, fondamentale pour permettre d’accéder à la liberté mais aussi à la santé, indispensable pour un mieux vivre et cela d’autant plus, que mon enfance a été marquée par une longue hospitalisation" confie-t-elle à La Gazette.

    Son cycle universitaire s'achève en 2006 par une thèse de doctorat consacrée à l'éducation en famille très nombreuse. Mais ses travaux de recherche, qui dit-elle "me permettent de concilier mes deux passions que sont la lecture et l'écriture", ne s'arrêtent pas pour autant. ils donnent lieu à la publication de trois ouvrages consacrés à ses thèmes de prédilection.

    Micheline Thomas-Desplebin : auteure et militante associativeElle publie tout d'abord en 2009 :

    • "L'éducation en famille très nombreuse - une école de la réussite"

    Dans cet ouvrage, l'auteure développe l'idée selon laquelle l'éducation en famille très nombreuse contribue positivement à la réussite sociale de ses membres. Au sein d'une famille très nombreuse, chaque enfant est inévitablement amené dès sa jeunesse, à prendre des responsabilités, à s'affirmer dans les relations interpersonnelles, à apprendre les gestes et techniques de la vie, en un mot, à s'autodiriger.

    Micheline Thomas-Desplebin : auteure et militante associativeVient ensuite en 2011 :

    • "Les Thomas, une famille nombreuse en milieu rural dans le XXème siècle"

    Le livre raconte l'histoire de la famille de Micheline à travers les témoignages croisés de ses frères et soeurs. L'ouvrage retrace ainsi "la vie du groupe familial, balaie l'ensemble du XXème siècle et reflète un mode de vie de type rural". Le lecteur y trouvera des pans entiers consacrés à la vie pexinoise dans les années d'avant guerre.

    Micheline Thomas-Desplebin : auteure et militante associativeEnfin, Micheline a publié en mars dernier :

    • "Ruralité et soi féminin - Dialogues intimes au féminin"

    Dans ce dernier ouvrage, Micheline transpose le dialogue et révèle la trajectoire de trois femmes, deux sont issues de familles très nombreuses originaires de petites hameaux du sud Deux-Sèvres et l'autre, pexinoise depuis toujours et fille unique.

    La Gazette ne saurait trop vous conseiller la lecture de ces livres fort intéressants qui sont en vente en librairie ou chez l'éditeur à l'adresse http://www.editions-harmattan.fr

    Le reste de son temps, Micheline le consacre à ses enfants et petits enfants, à sa maison de Ste- Pezenne et à son mari, Serge, lui même très impliqué dans la vie locale en qualité de membre du Stade Niortais, directeur de match au sein de la Fédération Française de Rugby, vice-président de la caisse de Crédit Mutuel de Ste-Pezenne et conciliateur de justice bénévole.

    "Avec toutes ces activités au sein de notre couple, heureusement que nous avons les randonnées organisées par le CAP pour nous retrouver" nous indique Serge Desplebin, le sourire en coin et l'oeil espiègle.

    Georges Duroy 

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  • Publié dans "Portrait" et mis en ligne le jeudi 13 mars 2014 à 17h59

    Après un premier article consacré à Alain Ferry, la Gazette poursuit sa galerie de portraits consacrés aux Pexinois qui font l'actualité ou qui exercent une activité professionnelle ou de loisir originale. Si vous-même (ou une de vos connaissances) êtes dans ce cas, n'hésitez pas à vous mettre en relation avec nous via notre rubrique "Contact". 

    Jacques Bachmann : photographe, sculpteur et écrivainLibrairie des Halles, samedi 14 février 2014, 17h00. La salle du 1er étage commence à se remplir. L'oeil vif et pétillant, Jacques Bachmann, très à l'aise, accueille ses visiteurs, avec un sourire, avec un mot aimable. Sur la petite table ronde trône une pile d'exemplaires de son ouvrage "Etre Juif à 10 ans en 1939". La présentation du livre peut commencer. Après son exposé, l'auteur se prête de bonne grâce aux échanges avec un auditoire intéressé et attentif. Enfin la manifestation s'achève avec la traditionnelle séance de signatures. La Gazette note, parmi l'assistance, la présence du préfet des Deux-Sèvres. Excusez du peu ! Retour en arrière :

    Au début des années 2000, Jacques Bachmann, reporter-photographe de profession (il a collaboré à des revues prestigieuses telles que "Maison & Jardin" ou encore "Vogue Déco"), quitte la région parisienne pour s'installer à Ste-Pezenne avec son épouse. Son temps libre, il le consacre toujours à la photographie, sa première passion, mais aussi à la sculpture. Il recherche les caractères en bois ou en plomb des imprimeries d'antan pour créer ce qu'il appelle "des sculptures littéraires" particulièrement originales.

    Ce premier livre retrace, selon les mots de l'auteur, "les souvenirs d'un enfant de 10 ans aspiré dans le tourbillon et les angoisses de la deuxième guerre mondiale". La Gazette a lu l'ouvrage, l'a aimé et a jeté sur le papier ses impressions et commentaires. Les voici :

    Jacques Bachmann : photographe, sculpteur et écrivainAu fil des pages, dans un style alerte et précis, Jacques Bachmann s'attache à nous faire partager son expérience des années de guerre et d’occupation allemande vues à travers le regard d'un enfant juif de 10 ans. La lutte pour échapper à la déportation fait alors partie du quotidien des Bachmann. L’intérêt principal de ce récit, fort bien écrit au demeurant (ce qui est suffisamment rare pour être souligné), tient notamment au fait que l'auteur nous livre ici un témoignage rare et poignant, parfois teinté d'humour et où l'espoir n'est jamais absent, sur le vécu d’une famille juive pendant la seconde guerre mondiale.

    Tout au long de cette période particulièrement noire de notre histoire, la famille de Jacques va s'efforcer de mener  une vie quasi "normale". Les Bachmann pourront échapper aux rafles et aux arrestations grâce à la protection et au soutien de leurs amis.

    Plus de 70 ans après, Jacques retrace les événements qui ont marqué son enfance avec une précision rare. Il nous fait partager ses réactions, ses sentiments et ses angoisses face aux dangers bien réels qui lui ont brutalement fait oublier son innocence d’enfant. 

    Jacques et sa famille ont été sauvés grâce au courage de Bertrand et Marie Fabre, récemment reconnus "Justes parmi les Nations" (il s'agit d'une distinction accordée par l'Institut Yad Vashem de Jérusalem qui vise à remercier les personnes non juives qui, par leur action, ont sauvé des personnes juives pendant la guerre). Jacques a eu la joie de retrouver en 2012 leur fille Nanou.

    Ce livre tout public, mais plus particulièrement destiné à la génération qui n'a pas connu les années de guerre, contribue à l'impérieux devoir de mémoire. 

    Jacques Bachmann : photographe, sculpteur et écrivainMais l'actualité de Jacques Bachmann ne s'arrête pas là. Il est en effet l'invité d'honneur du "6ème salon de printemps de la sculpture" qui se tiendra au Chateau de Bressuire du 15 au 30 mars.

    C'est une occasion rêvée pour découvrir ses "sculptures littéraires" et notamment "Litterapolis" qui a reçu en 2007 le prix de la ville de Bressuire.

    Georges Duroy

      

    Etre Juif à 10 ans en 1939 .
    Editions Le Manuscrit. 17,90 €
    Disponible à la Libraire des Halles ou sur le site de l'auteur jacquesbachmann.com (paiement sécurisé via paypal, frais de port de 4,00 €).
    Le livre peut également être téléchargé en format numérique au prix de 7,90 €. Accès direct sur le site de vente en ligne Amazon en cliquant ici
     
    Salon de Printemps de la Sculpture.
    Chateau de Bressuire du 15 au 30 mars 2014. Entrée gratuite
    Les 15, 16, 22, 23, 29 et 30 mars de 14h30 à 18h00
    Les autres jours sur réservation au 05 49 65 14 14

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  • Mis en ligne le jeudi 21 novembre 2013 à 18h06

    Avec Alain Ferry, la Gazette commence aujourd'hui une série de portraits consacrés aux Pexinois qui font l'actualité de notre quartier ou qui exercent une activité professionnelle ou de loisir originale. Si vous même (ou une de vos connaissances) êtes dans ce cas, n'hésitez pas à vous mettre en relation avec nous via notre rubrique "Contact". 

    Alain Ferry est un Pexinois de pure souche. C'est ici qu'il a toujours vécu, et il n'envisage aucunement de vivre ailleurs. Son domicile de l'impasse pexinoise résonne toujours de mille notes, car c'est là qu'il prépare ses spectacles, et c'est là qu'il se remet à la batterie, son premier amour : "Je viens d'acquérir une batterie transparente, comme celle que je possédais à mes débuts. Je l'ai cherchée, je l'ai rêvée, je l'ai trouvée".

    Alain Ferry, chanteur-imitateurCar avant d'être le chanteur-imitateur que l'on connaît, Alain Ferry est un musicien, un musicien reconnu, un as de la batterie. Tout commence au début des années soixante. Avec ses copains du moment, il fréquente la Maison des Jeunes de l'avenue de Limoges (la seule qui existe alors à Niort). Dans le coin d'une salle trône une batterie. Le jeune Alain s'assied derrière les fûts, saisit les baguettes et commence à frapper sur les peaux tendues. Une vocation était née ! Très vite, le jeune batteur crée, avec ses copains, son premier groupe aux sonorités rock pop : le "New Pops Group" (il fallait bien une consonnance anglo-saxonne !). La première prestation du "New Pops Group", Alain s'en souvient comme si c'était hier, entre nostalgie et émotion : "C'était en 1964 à Ste-Pezenne, j'avais 14 ans, nous étions invités par le maire de l'époque, le dernier maire de la commune, pour jouer dans la Salle des Fêtes de la rue du Moulin d'Ane, celle qui existe encore aujourd'hui mais qui a été rénovée depuis. Ironie du sort, 50 ans après, c'est dans cette même salle que je me produis. Celle qui fut ma première salle, sera vraisemblablement ma dernière".

    Après ce concert pexinois, tout s'est enchaîné très vite. L"année suivante, à 15 ans, le jeune batteur autodidacte est repéré par l'orchestre "Claude Marshall". C'est le début d'une serie de "baloches" à dominante musette, en pleine campagne, sous tivoli et sur parquet flottant, avec démontage en milieu de nuit, rangement du matériel dans le froid du petit matin et retour en voiture à l'aube. Cette vie nocturne, trépidante et bruyante plaît au jeune homme. Puis viendront d'autres orchestres, de plus en plus prestigieux. Après un passage dans l'orchestre de Pierre Bouchereau, Alain Ferry rejoint "la" formation de l'époque ; le grand orchestre de Jacky Michel, pexinois lui aussi. Au sein de cet orchestre de 9 musiciens et d'un chanteur, Alain reste près de 15 ans et arpente tout le Grand Ouest ; du Finistère aux Landes. C'est au sein de cette formation de musiciens chevronnés, issus pour la plupart du conservatoire, qu'Alain Ferry se perfectionne et commence la pratique du chant.

    Alain Ferry, chanteur-imitateurC'est pendant cette période qu'il découvre une autre passion qui va l'envahir progressivement au point de presque le dévorer ; l'imitation de chanteurs. Des imitations de ses idoles (Johnny et Eddy), d'abord pour ses copains musiciens, puis, petit à petit, pour le public qui en redemande. Au début des années 80, les orchestres de danse commencent à souffrir, victimes de la vague disco. C'est ce moment que choisit notre rocker pour remiser ses baguettes et se lancer dans l'imitation.

    Bien lui en a pris ! Trente ans que cela dure, trente ans de galas un peu partout dans le Grand Ouest et même jusqu'à Blois ou encore St-Raphaël. Activité quelquefois entrecoupée ou accompagnée de l'animation et de la présentation du spectacle du cabaret de St Jean d'Angely (aujourd'hui fermé) ou de la gérance de l'ancien magasin de location de cassettes vidéo situé sous les Halles de Niort et dont les plus anciens se souviennent.

    A la retraite depuis peu, Alain Ferry a limité, mais pas stoppé, ses activités. Entouré de l'équipe de l'association CHIC ( il continue de se produire une fois par mois dans la Salle des Fêtes de Ste-Pezenne pour un "dîner-spectacle hommage" dédié à un grand de la chanson française : "C'est le public qui choisit à chaque spectacle, le chanteur qui sera mis à l'honneur le mois suivant" précise-t-il à la Gazette. Puis, intarissable, il poursuit : "J'aime chouchouter le public. J'accueille moi-même les spectateurs comme on accueillerait ses invités à la maison. La décoration de la salle et les plats qui sont servis font l'objet de soins attentifs. J'accorde également une importance toute particulière à la qualité de l'éclairage et du son".

    Alain Ferry, chanteur-imitateurAprès Charles Aznavour, Joe Dassin, Eddy Mitchell et Jean Ferrat. le prochain dîner-spectacle sera consacré à un très grand : Jacques Brel. Des moments d'émotion en perspective mais, aussi et surtout, l'occasion de retrouver les plus grands succès du chanteur disparu qu'Alain Ferry fera revivre le temps d'une soirée.

    Rendez-vous le vendredi 6 décembre 2013 à 20h00 dans la Salle des Fêtes de Ste-Pezenne. Le prix de 19 € inclut le repas plus le spectacle. Le nombre des places étant volontairement limité, il convient de réserver auparavant au 05 49 35 30 27 ou au 06 87 74 69 66.

    Georges Duroy.

     
    Crédit photos : La Nouvelle République et Alain Ferry
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