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L'idée d'un jardin partagé
Mis en ligne le vendredi 15 novembre 2013 à 18h34
Les jardins partagés fleurissent un peu partout en France depuis une dizaine d'année. Mais qu'est-ce qu'un jardin partagé ?
Tout d'abord, il convient de ne pas confondre "jardin partagé" et "jardin ouvrier".
Les jardins ouvriers (aujourd'hui appelés jardins familiaux) étaient destinés à l'origine à améliorer le quotidien des ouvriers. Situés en milieu urbain le plus souvent, ces jardins municipaux étaient mis à la disposition des habitants pour qu'ils puissent y développer des cultures potagères à usage familial, à fort potentiel énergétique et à longue durée de conservation. Même si la destination de ces arpents de terre est de nos jours quelque peu différente, l'usage a perduré. Aujourd'hui encore, à Niort, la Société d'Horticulture des Deux-Sèvres met à la disposition de ses adhérents, quai de Belle-Ile, 29 parcelles de 2 ares chacune.
Les jardins partagés (ou jardins communautaires) relèvent d'une logique différente. Le jardin partagé est un jardin conçu, construit et cultivé collectivement par les habitants d’un quartier ou d’un village. Le jardin partagé est fait pour tous (pas besoin de savoir jardiner pour en faire partie). les jardins partagés se fondent sur des valeurs de solidarité, de convivialité, de lien social et de partage entre les générations. Il existe déjà un jardin de ce type à Niort dans le quartier du Clou-Bouchet.
L'idée d'un jardin partagé a récemment "germé" dans l'esprit des membres de notre Conseil de Quartier. Mais deux questions se sont rapidement posées : Où créer ce jardin ? Qui allait mener à bien un projet dont la conduite ne peut juridiquement relever de la compétence du Conseil de Quartier.
En ce qui concerne le lieu d'implantation, la ville a proposé de mettre à disposition la vaste prairie située à l'angle de l'avenue François de Malherbe et de la rue du Coteau Saint-Hubert. Cette prairie faisait à l'origine partie d'un ensemble plus vaste, appelé La Bergerie, acquis dans les années 60 par l'Evéché pour y construire une église. Le projet de l'évèque ne vit pas le jour et la ville acheta le terrain pour le laisser libre de toute construction (si ce n'est l'Antenne Médico-Sociale gérée par le département). C'est ce "poumon vert", situé à proximité de l'école Louis-Aragon, qui a reçu les préférences du Conseil de Quartier.
Restait à savoir qui allait porter et faire vivre l'idée. Très rapidement on pensa au Centre Socio-Culturel. Amandine Gibeau, la directrice, confie à la Gazette : "Nous avons été immédiatement séduits. Le projet entre aujourd'hui dans sa phase de réflexion et de maturation. Rien n'est encore défini. Il convient maintenant que nous dressions le cadre général du projet. Pour que le projet vive, il faudra que nous puissions nous appuyer sur un groupe d'habitants du quartier".
Mais le principal, c'est que l'idée fait son chemin. Mardi dernier 12 novembre, une douzaine de personnes se sont réunies autour des responsables du Centre Socio-Culturel ; des habitants de notre quartier et des représentants des établissements scolaires. Déjà quelques idées force apparaissent : visée pédagogique du projet, mise en pratique des connaissances, partage de savoir et entraide, lien social et intergénérationnel, respect de la biodiversité, absence de produits phytotoxiques, éducation à l'environnement. Et que veut-on faire pousser ? Ce seront bien évidemment des légumes du potager, mais pas seulement, on parle également de fleurs, de fruits, de plantes aromatiques, de plantes d'ornement et... de légumes oubliés.
Le Centre Socio-Culturel ouvre ses portes à tous ceux que le projet intéresse. Vous voulez participer à la réflexion qui conduira à la création de ce jardin partagé ? Alors, n'hésitez-pas, appelez vite Amandine Gibeau au 05 49 73 37 63.
Georges Duroy
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Commentaires
qu'elle bonne idée. déjà la jachère fleurie avait beaucoup plu à mes enfants à cette endroit là. mais une jardin potager je pense qu'ils vont adorés.