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Les nuits sombres de la rue du Moulin d'Ane
Mis en ligne le lundi 26 septembre 2013 à 9h25
Si l'envie vous prend de vous promener nuitamment dans la rue du Moulin d'Ane, un conseil : choisissez une nuit de pleine lune ou alors munissez-vous d'une lampe torche. Mais pourquoi nos lampadaires restent-ils éteints la nuit ? La Gazette a enquêté.
L'histoire commence par l'intervention d'un riverain de la rue du Moulin d'Ane. Ce Pexinois a demandé aux services techniques de la ville de supprimer ou d'éteindre l'éclairage public devant chez lui pour deux raisons : tout d'abord cet éclairage le gênait dans ses activités d'astrophotographe amateur (sic), ensuite la lumière diffusée par le lampadaire contribuait à la prolifération des batraciens devant son domicile (re-sic). Et que croyez-vous que fit la ville ? Elle éteignit.
Plus exactement, et pour être tout à fait objectif, la ville cherchait alors une zone d'expérimentation dans le cadre de son projet "Eclairer juste" visant à optimiser l'éclairage public. En un mot l'occasion était belle. La ville prit prétexte de la demande formulée par notre "photographe des étoiles, défenseur des crapauds" pour choisir la rue du Moulin d'Ane et préfigurer ainsi ce que serait demain sa politique de l'éclairage public. Et pour faire bonne mesure ont été intégrées dans l'expérimentation les rues avoisinantes, soit en définitive, une bonne partie du vieux bourg.
L'idée de départ est simple : "il faut éclairer là où il y a un besoin et quand il y a un besoin". A partir de ce concept, nos lampadaires sont aujourd'hui éteints à minuit et ne sont pas rallumés au petit matin. En période hivernale, l'extinction des feux sera effective de 22h30 à 5h30. Les économies ainsi réalisées seraient de l'ordre de 50%. Les premiers enseignements du test seront connus dans les prochains mois.
Aujourd'hui cette mesure ne fait pas l'unanimité auprès des riverains. Parmi les opposants, certains craignent que l'obscurité favorise la délinquance et les incivilités, d'autres estiment que l'absence de trottoir sur une partie de la rue du Moulin d'Ane crée un risque supplémentaire pour les piétons. Le débat n'est pas clos. La Gazette vous tiendra informé(e) de l'évolution ce dossier. Mais vous, qu'en pensez-vous ?
Georges Duroy
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Commentaires
Pourquoi pas une lampe sur deux ou trois à partir de 23 h. Il fait vraiment très sombre.
Faire des efforts dans tous les quartiers, oui,
pourquoi que la rue du Moulin d'anes. Nous n'allons plus payer nos impots locaux ?