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L'enlèvement de Janine
Mis en ligne le jeudi 5 décembre 2013 à 18h42
Il y eut "l'enlèvement des Sabines", c'était il y a très longtemps à Rome. Puis il y eut "l'enlèvement de Janine", c'était le week-end dernier à Ste-Pezenne. Tout avait pourtant bien commencé ce soir là au Cabaret du CAP. Mais le destin malin en avait décidé autrement.
Janine (Janine Gachignard, Présidente du Comité d'Animation Pexinois) présente le cabaret 2013 lorsqu'elle est brutalement enlevée, sur scène, au tout début du spectacle, par des hommes masqués. C'est la panique à bord. La sinistre nouvelle est annoncée par la journaliste présente sur le plateau, le tout sur fond de générique du 20h00 de TF1. Manque plus que Claire Chazal !
Puis tout va très vite. Les lumières des projecteurs s'invitent sur la scène et les riffs envoutants des guitares saturées envahissent une salle comble sur les notes attendues de "attention au départ", la chanson fétiche de Jean-Jacques Goldmann, parfaitement servie par les choristes du Cabaret du CAP. Le ton est donné, le public adhère, applaudit et en redemande. C'est parti pour 2 heures de spectacle.
Une nouvelle fois le CAP nous séduit et nous surprend. Le fil rouge, l'enlèvement de Janine, est un pari audacieux mais jamais artificiel. Tout au long de la soirée, la recherche de Janine est prétexte à danses, chansons et sketches. Tout est mis en oeuvre pour retrouver la Présidente du CAP, de Belleville en Afrique du Sud, du Far-West à Fort Boyard, du mariage de Roger à l'hôpital St-Joseph, des Grands Boulevards jusqu'en Papouasie. Tous sont mis à contribution ; le Gendarme de St-Tropez, le lieutenant Colombo, les Dupontd, le Shérif ou encore les Drôles de Dames. En fin de compte, devant l'échec de toutes les tentatives, c'est un fakir qui fait réapparaître Janine du fond de sa malle indienne. Le spectacle peut alors s'achever sur un final particulièrement soigné ; une chorégraphie indienne aux costumes chatoyants à laquelle viennent s'ajouter tous les membres de la troupe à la manière des films produits à Bollywood.
Vous l'avez compris, la Gazette a aimé, beaucoup aimé ce spectacle rythmé, coloré, inventif, distrayant, jamais vulgaire, toujours élégant. Difficile de citer tous ceux qui ont fait le succès de cette soirée au risque d'en oublier quelques uns. Mais nous ferons cependant une exception pour Marie, la benjamine de l'équipe, 13 ans et pour la première fois sur la scène du Cabaret. Marie, accompagnée de quelques musiciens, s'est risquée dans l'interprétation de On ira, le succès du moment de la chanteuse Zaz, sur fond d'images des merveilles du monde. Pari risqué, peut-être, pari réussi, sûrement. Le public est tombé sous le charme de l'adolescente et lui a réservé une véritable ovation. Nul doute que nous la retrouverons l'an prochain pour notre plus grand plaisir.
Interrogée par nos soins, Sylviane Planchot, la grande prêtresse de la cérémonie, à la fois discrète et efficace, confie à la Gazette : "Nous sommes très satisfaits. Nous avons accueilli le week-end dernier plus de 700 spectateurs. La progression par rapport à l'an dernier est supérieure à 4 %. Le spectacle que nous avons présenté a demandé 6 mois de travail. Nous avons réalisé nous mêmes décors et costumes".
D'une façon générale, lorsque l'on parle de Cabaret dans notre bonne ville, c'est inévitablement au Cabaret St-Flo, véritable institution niortaise, auquel on pense. Les choses pourraient bien changer à l'avenir tant il vrai que le Cabaret du CAP a su, au cours de ces dernières années, progresser en qualité et en créativité.
Georges Duroy.
Crédit photo : CAP - Cliquer dessus pour agrandir.
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