Mis en ligne le vendredi 1er novembre 2013 à 21h06

La Toussaint est une fête catholique célébrée le 1er novembre au cours de laquelle l'Eglise honore tous ses Saints. La commémoration des défunts est, quant à elle, fixée au 2 novembre. Mais dans les faits, c'est bien le jour de la Toussaint que les familles honorent leurs morts.

La tradition veut que des chrysanthèmes soient déposés sur les tombes des proches décédés. Il s'agit d'une habitude relativement récente qui remonte à l'armistice de la guerre 14/18. On a choisi alors le chrysanthème pour fleurir, le 11 novembre, les tombes des soldats car le chrysanthème est une plante qui fleurit tard et qui peut résister aux premières gelées. Progressivement l'arrivée des chrysanthèmes dans nos cimetières a glissé du 11 novembre au 2 novembre (fête des morts) puis au 1er novembre (fête de tous les saints).

Notre quartier n'échappe pas à la règle et, ce vendredi, de nombreuses familles sont venues se recueillir sur les tombes des cimetières de Ste-Pezenne. Oui, "des" cimetières, car à la différence des autres quartiers, Ste-Pezenne dispose de deux cimetières : le cimetière Ancien et le cimetière de Grand-Croix.

Le cimetière Ancien est le cimetière de l'ancienne commune de Ste-Pezenne. Situé rue du presbytère, derrière l'Eglise, c'est le plus petit (50 ares) des 9 cimetières de Niort et un des plus anciens. Inauguré en 1804, il compte à ce jour environ 1000 sépultures dont 600 dans la partie sud et 400 dans la partie nord. En 2003, des études hydrogéologiques ont mis en évidence un risque sanitaire avéré. En conséquence la ville a décidé, la même année, de ne plus accorder d'autorisation d'inhumation. Seules sont aujourd'hui autorisées les inhumations dans des caveaux préexistants.

Le cimetière de Grand-Croix est le nouveau cimetière de Ste-Pezenne. Situé au 290 route de Coulonges, il fait partie d'un vaste ensemble dont la vocation dépasse largement les limites de notre quartier. Dominique Bodin, conservateur des cimetières joint par la Gazette, précise : "cet ensemble préfigure ce que sera la future nécropole niortaise" et d'ajouter : "la ville a dû faire face à une double problématique : d'une part l'évolution des mentalités en matière d'inhumation, et, d'autre part la raréfaction des espaces disponibles dans les cimetières niortais".

Inauguré en 1989, le nouvel espace funéraire de Grand-Croix est constitué d'un crématorium à vocation départementale (La Pyramide), d'un columbarium (où sont disposées en surface les urnes cinéraires), d'un jardin d'urnes (où sont enterrées sous une petite stèle les urnes cinéraires), d'un jardin du souvenir (où peuvent êtres dispersées les cendres) et enfin d'un cimetière traditionnel destiné à se substituer au cimetière Ancien de notre quartier. Depuis l'ouverture du crématorium, le nombre de crémations n'a cessé d'augmenter pour représenter aujourd'hui 40% des sépultures niortaises.

                                                    Georges Duroy