Publié dans "Cadre de vie" et mis en ligne le jeudi 5 novembre 2015  à 16h15

On s'amuse bien au service de la voirie de la ville de Niort. A vrai dire : on s'amuse ou en s'en fiche ? A chacun de se faire une opinion à la lumière des deux exemples que vous propose la Gazette.

Exemple 1 :

Iouri Gagarine est le premier homme à avoir effectué un vol dans l'espace au (mission Vostok 1 le 12 avril 1961) dans le cadre du programme spatial soviétique. Il était tout à fait légitime que la ville de Niort baptise une de ses rues du nom de celui qui a acquis une notoriété internationale et qui a marqué le début des vols habités.

La rue Iouri Gagarine est située dans notre quartier entre la route de Coulonges et la rue de la Routière. Elle rejoint l'allée Jules Verne du côté de la rue de la Routière. Elle est signalée par ce panneau :

Quand on va dans l'espace on ne manque pas d' R !

Malheureusement, comme le montre la photo, le nom du cosmonaute a été écorché. Belle façon de lui rendre hommage ! Personne à la mairie n'a vérifié le panneau avant sa pose, personne n'a envisagé de le changer. On peut même se demander si quelqu'un à la ville s'est aperçu de l'erreur.

Certes il n'y a pas urgence à changer le panneau. Certes la situation n'est pas dramatique. Mais disons tout simplement que plus de sérieux et plus de bon sens ne nuiraient pas.

Exemple 2 :

Le conseil municipal a récemment décidé de marquer, sur toutes les voies menant à Niort, l'entrée dans la zone urbanisée. C'est dans ce cadre que deux panneaux indicateurs ont été posés, le 1er octobre dernier, sur le chemin de Malbati, chemin à vocation essentiellement agricole, qui dessert le refuge pour animaux, et qui débouche sur la rue de Telouze.

La pose de ces panneaux va notamment permettre, selon l'adjoint en charge du dossier, de verbaliser les vitesses supérieures à 50 km/h (attention aux tracteurs en excès de vitesse !) et d'interdire la pose de panneaux publicitaires sur les bords du chemin (sait-on jamais !). Cette argumentation laisse pantois !

Mais là où le bât blesse, c'est que ces deux panneaux ont été posés face à face de part et d'autre du chemin de Malbati. La distance qui sépare ces panneaux est exactement de 4,40 m. Concrètement, cela signifie que la plupart des engins agricoles ne peuvent plus emprunter cette voie qui leur est pourtant essentiellement destinée.

Rappelons à ce sujet que les engins agricoles relevant de la catégorie administrative "B" peuvent, au titre de la réglemention, présenter une largeur de 4,50 m. Cherchez l'erreur ! Hervé Pouvreau, qui exploite une parcelle chemin du Mal-Bati, ne pourra pas, le moment venu, accéder à son champ avec sa moissonneuse, dont la largeur de coupe est de 6,70 m.

Il suffisait pourtant de décaler légèrement les deux panneaux pour créer une chicane permettant le passage des engins agricoles. C'était trop simple !

Ajoutons que, dans ce dossier, n'ont été informés ou consultés, ni le co-président du conseil de quartier, ni les agriculteurs concernés, ni même Florent Simmonet, conseiller municipal et agriculteur à Surimeau, pourtant parfaitement au fait de la problématique.

Malgré les récriminations que se font jour, l'adjoint au maire en charge du dossier reste droit dans ses bottes et n'entend pas bouger d'un iota. Bel exemple de l'écoute des concitoyens !

Georges Duroy