• Publié dans "Autre" et mis en ligne le jeudi 30 avril 2015 à 17h39

    Vous avez été nombreux à réagir très positivement à l'article "Commémoration du rattachement à Niort" publié le 26 mars dernier (vous pouvez retrouver cet article en cliquant ici). Nous vous en remercions. 

    A ce sujet, Hubert L., 40 ans, nous écrit : "Je suis Pexinois de fraîche date et vous m'avez beaucoup appris. Cependant votre article est, à mon goût, un peu trop Pexino-Pexinois. J'aurais aimé découvrir comment on vivait à cette époque, ce qui se passait à Niort, ce qu'on écoutait à la radio, ce qu'on regardait à la télévision ou ce qu'on allait voir au cinéma…".

    Cher Hubert L., il nous faudrait nombre d'articles pour vous narrer dans le détail toute la richesse de la vie de notre cher village. Voici cependant un petit résumé de l'actualité de ce mois d'avril 1965 qui a vu la fusion de notre commune avec celle de Niort. 

    A Ste-Pezenne le mois d'avril 1965 est plutôt frais et humide. La pluie et le temps maussade n'empêchent cependant pas les Pexinois de sortir, ne serait-ce que pour acheter le pain (0,44 F. la baguette) ou encore le numéro spécial de Paris-Match qui accorde une large place au mariage de Johnny et Sylvie qui se sont unis ce 12 avril à la mairie de Loconville dans l'Oise. 

    Ce qui fait l'actualité niortaise, en dehors des élections municipales, c'est la construction de la piscine du Pré-Leroy, dont l'ouverture est prévue en juin et qui va sonner le glas de l'autorisation de la baignade dans la Sèvre du côté du chemin des Pêcheurs.

    Le 19 avril, le cirque Pinder-ORTF s'installe place Chanzy. Lucien Jeunesse y anime le  fameux "Jeu des 1000 francs", retransmis sur l'antenne de "Paris-Inter" (devenue France-Inter). La candidate, une Péxinoise dont nous tairons le nom, ne brille pas malgré l'aide de son renfort. Pas de "banco" ni de "super banco" à Niort !

    La télévision est peu présente à Ste-Pezenne. Une seule chaîne, en noir et blanc. En semaine, les programmes ne commencent qu'en fin d'après midi à 18h30 (la journée est consacrée à la diffusion de la Télévision Scolaire). On se réunit le soir avec les voisins ou amis pour regarder des programmes emblématiques tels que "La caméra explore le temps" ou encore des matches de foot. Les veillées d'antan autour de la cheminée rassemblant parents, voisins et amis cèdent la place à la petite boîte ouverte sur le monde et recouverte d'un beau napperon. 

    Mais à midi, en rentrant des champs, c'est le transistor qu'on allume. On écoute sur "Europe N°1" (devenue Europe1) les jeux animés par Pierre Bellemare. Sur "Radio-Luxembourg" (devenue RTL) c'est Jacques Martin qui officie avec une kyrielle de jeux dont "L'homme des voeux Bartissol" et le fameux feuilleton radiophonique "C"est parti mon Zappy" orchestré par l'emblématique Zappy Max. Mais à 12h45 "pétantes" on tourne l'aiguille de son transistor Radiola (ou Pathé-Marconi) pour retrouver Lucien Jeunesse et son "Jeu des 1000 francs" sur Paris-Inter.

    Le jeune génération pexinoise aime le cinéma. Quatre salles niortaises sont à sa disposition : Le Rex (en bas de La Brêche), l'Eden (rue de la Comédie), le Caméo (rue St-André) et surtout l"Olympia-Palace (en bas de l'avenue de Paris) magnifique salle de spectacle qui projette en ce mois d'avril le film "Cléopatre" avec Elizabeth Taylor et Richard Burton. 

    Mais s'il est une manifestation que les Pexinois, ces tout-nouveaux Niortais, ne manqueraient sous aucun prétexte, c'est bien la foire exposition. La 37ème Foire Exposition de Niort ouvrira ses portes à la fin du mois sur la place de la Brêche. Elle accueillera, comme les années précédentes, près de 150 000 visiteurs. Les Pexinois se précipiteront pour applaudir les "Compagnons de la Chanson" qui se produiront sur le podium dressé dans les jardins du haut de la Brêche.

    La commune de Ste-Pezenne et la Foire Exposition de Niort ont aujourd'hui en commun d'avoir connu la splendeur avant de disparaître.

    Georges Duroy


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  • Publié dans "Autre" et mis en ligne le jeudi 3 avril 2015 à 19h16

    Ce dimanche 29 mars, 3303 Pexinois ont été conviés aux urnes pour élire deux conseillers départementaux. Parmi eux, 1645 s'y sont rendus, ce qui représente un taux de participation de 49,8 %. Ce taux est très légèrement inférieur au taux national (50,0%), au taux départemental (50,1%) mais supérieur au taux du canton (46,9%). Même s'ils n'ont pas montré, eux non plus, un grand intérêt pour les élections départementales, les Pexinois ne sont pas les plus mauvais élèves de notre canton.

    Les résultats des 4 bureaux de vote de notre quartier figurent ci-après avec rappel des résultats de l'ensemble du canton (tous bureaux confondus). 

    Elections départementales

    Dans un quartier traditionnellement "porté" à gauche, les candidats de droite titrent leur épingle du jeu. Ils font même mieux à Ste-Pezenne que dans le reste du canton.

    Le score des vainqueurs (52,2% à Ste-Pezenne) est certes très en deçà de celui réalisé par Jerôme Baloge lors des élections municipales de mars 2014 (58,2% à Ste-Pezenne) mais il est largement supérieur à celui enregistré par la droite lors des élections législatives de 2012 (41,4% à Ste-Pezenne).

    La droite s'installe donc progressivement dans le paysage pexinois. Parce que les deux nouveaux élus sont issus de la nouvelle équipe municipale, on peut raisonnablement estimer que la politique menée par notre maire Jérôme Baloge ne heurte pas les électeurs pexinois qui, indépendamment de considérations extérieures à notre canton, viennent de lui donner, en quelque sorte, un satisfecit.

    Georges Duroy


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  • Publié dans "Autre" et mis en ligne le jeudi 26 mars 2015 à 17h28

    En 1965, il y a 50 ans, les communes de Ste-Pezenne et de Niort décident de fusionner à l'initiative de la commune de Ste-Pezenne (les raisons de la démarche entreprise par le conseil municipal de Ste-Pezenne ont fait l'objet d'un précédent article que vous pouvez retrouver en cliquant ici). Notre Conseil de Quartier et la ville de Niort ont décidé de commémorer le cinquantenaire du rattachement.

    La Gazette vous informe, en exclusivité, que les cérémonies du cinquantenaire auront lieu le vendredi 12 juin en présence de Jérôme Baloge, Maire de Niort.

    A quelques semaines de la commémoration, la Gazette vous rappelle les grandes étapes de ce rattachement et vous précise l'état d'avancement de la préparation de la manifestation du 12 juin prochain.

    Les grandes étapes du rattachement

    Les élections municipales de mars 1965 constituent le point de départ du processus. A Ste-Pezenne, deux lignes s'affrontent à travers les deux listes en présence ; celle conduite par Henri Lambert, maire sortant, héros de la résistance, vice-président du Conseil général et farouche partisan de l'indépendance de la commune et celle conduite par Jean Gaisné, le "challenger", favorable au rattachement de Ste-Pezenne à Niort.

    Les Pexinois conservent encore en mémoire la réunion publique houleuse qui s'est tenue le samedi 13 mars 1965, la veille des élections, dans une Salle des Fêtes archi-comble en présence des deux têtes de liste et sous l'oeil vigilant du garde-champêtre chargé de la sécurité, entre les partisans et les adversaires du rattachement :

    Commémoration du rattachement à Niort

    Henri Lambert ouvre les hostilités en déclarant que "le rattachement de Ste-Pezenne à Niort serait le signe d'une capitulation. Surimeau, quartier de Ste-Pezenne, deviendrait un dépotoir", ce à quoi Jean Laisné lui répond : "Votre commune a été gérée honnêtement, mais avec des moyens anachroniques". Dès le lendemain, le dimanche 14 mars, le verdict des urnes est sans appel. Les partisans du rattachement sont tous élus. C'est un échec cuisant pour le maire sortant. Le processus de fusion est  bel et bien engagé :

    Commémoration du rattachement à Niort

    Commémoration du rattachement à Niort

    Tout va alors très vite. Le nouveau conseil municipal se réunit dès le samedi suivant, c'est à dire le 20 mars. avec un seul point à l'ordre du jour ; la fusion avec la ville de Niort. le projet est adopté à l'unanimité :

    Commémoration du rattachement à Niort

    La demande de fusion est officiellement portée à la connaissance de la ville de Niort. Le conseil municipal de Niort l'accepte à l'unanimité lors de sa réunion du lundi 5 avril. Le Maire Emile Bèche propose que Jean Gaisné et son adjoint, Adrien Giraud, rejoignent l'équipe des 31 conseillers municipaux de la ville de Niort. La fusion acceptée de part et d'autre doit maintenant être validée par le Préfet.

    Dans les jours qui suivent, le préfet Mignon prend un arrêté constituant l'acte officiel de la fusion de la commune de Ste-Pezenne avec celle de Niort. La date d'effet est fixée au vendredi 16 avril.

    Le mardi 20 avril les conseillers municipaux de Niort et ceux de Ste-Pezenne se réunissent à la mairie de Niort pour sabler le champagne :

    Commémoration du rattachement à Niort

    Il ne se sera passé qu'1 mois et 1 jour entre le vote des Pexinois et la disparition effective de la commune de Ste-Pezenne.

    La commémoration du rattachement

    Les cérémonies du cinquantième anniversaire du rattachement sont fixées au vendredi 12 juin à partir de 18h30. Elles revêtiront un aspect officiel et un aspect festif.

    Tout d'abord le Maire Jérôme Baloge prononcera une allocution devant l'ancienne mairie de Ste-Pezenne, place Henri-Lambert. Ce sera également l'occasion pour le Maire d'inaugurer officiellement les travaux d'aménagement réalisés sur cette même place à l'initiative de notre Conseil de Quartier.

    Ensuite, le Conseil de Quartier proposera une soirée festive qui se déroulera vraisemblablement sur la place de la Salle des Fêtes à partir de 19h30. La commission Animation de notre Conseil de Quartier "planche" actuellement sur le contenu de la soirée. Rien n'est encore défini mais on parle d"ores et déjà de pique-nique convivial, de karaoké géant ou encore de témoignages de Pexinois qui ont vécu la période du rattachement.

    La Gazette reviendra sur le le contenu de la soirée lorsqu'il sera définitivement adopté. Mais en attendant, n'oubliez pas de noter la date du 12 juin dans vos calepins !

    Georges Duroy 

    Coupures de presse : La Nouvelle République

     


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    La Gazette est Charlie


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  • Publié dans "Autre" et mis en ligne le jeudi 2 octobre 2014 à 16h15

    Jean-Michel, fidèle lecteur, a adressé à La Gazette le message suivant : "Pexinois depuis quelques années seulement, je me suis laissé dire, qu'il n'y a pas si longtemps, Sainte-Pezenne était une commune à part entière. Qu'en est-il exactement ? Quand la commune de Sainte-Pezenne a-t-elle rejoint la commune de Niort ? Pourquoi ?". Voici, cher Jean-Michel, quelques éléments de réponse.

    Histoire d'eau, ou comment je suis devenu Niortais. Tout commence au début des années 60. A cette époque, la commune de Sainte-Pezenne compte un peu plus de 3000 habitants. Sa population se répartit, principalement, au coeur du village et à Surimeau (hameau rattaché à Ste-Pezenne) et, dans un habitat dispersé, le long de la route de Nantes, de la route de Coulonges et de la rue d'Antes. La commune occupe alors une vaste superficie de 1819 ha délimitée, à l'ouest, par le quartier de l'avenue de Nantes et, à l'est, par le quartier de la route de Parthenay. A titre de comparaison, à la même époque, la ville de Niort occupe une superficie de seulement 1150 ha pour une population d'environ 38000 habitants.

    La ville de Niort se trouve "encerclée" par 4 communes périphériques (Souché, Sainte-Pezenne, Saint-Liguaire et Saint-Florent) alors qu'elle a un besoin patent de foncier pour faire face au développement de sa population et à l'expansion de son économie. De leur côté, les communes "encerclantes" peinent à financer leurs équipements et leurs services publics (les impôts y sont d'ailleurs plus élevés qu'à Niort). Ces considérations et intérêts partagés vont conduire ces 4 communes à fusionner avec la ville de Niort entre 1962 et 1971.

    Mais ce ne sera pas sans heurts à Sainte-Pezenne.

    Au début des années 60, Sainte-Pezenne, profitant de sa situation aux portes de Niort, commence à se développer à un rythme soutenu. Entre la route de Coulonges et l'avenue de Nantes les terres agricoles laissent progressivement la place à de nouvelles constructions qui accueillent, pour l'essentiel, des "étrangers à la commune". Un des premiers lotissements est celui du quartier de Bellevue en haut du Côteau-St Hubert. Mais comme son nom l'indique, le Côteau constitue un point haut et se pose rapidement la question de l'alimentation en eau du futur lotissement.

    Histoire d'eau, ou comment je suis devenu Niortais. Sainte-Pezenne dispose bien d'un château d'eau situé dans le vieux bourg (là ou se trouvent aujourd'hui les pépinières du Lycée Horticole, rue Angélina Faity), mais ce château d'eau (qui ressemble d'ailleurs plus à une réserve ou à une citerne qu'à un château d'eau) est trop vieux, trop petit et surtout pas assez haut pour alimenter les nouveaux quartiers qui commencent à sortir de terre. 

    Or la ville de Niort a construit, 10 ans plus tôt, un immense château d'eau sur le point le plus élevé de la ville, en haut de la rue du Vivier. La commune de Sainte-Pezenne, qui ne peut faire face au coût de la construction du nouveau château d'eau dont le besoin est patent, demande à la ville l'autorisation de se connecter sur le réseau de distribution niortais.

    La ville de Niort accepte le principe mais conditionne son acceptation à la fusion des deux communes. Et c'est à partir de ce moment que les débats s'enflamment… pour une histoire d'eau !

    Deux clans s'affrontent au sein du conseil municipal ; celui conduit par le maire de l'époque, Henri Lambert, tenant de l'autonomie et de l'indépendance à tout crin et celui conduit par Jean Gaisné et Adrien Giraud qui considèrent que la commune n'a plus les moyens de son indépendance et qu'il est de l'intérêt des administrés de se tourner vers la grande ville. Les débats sont âpres, animés et passionnés.

    Histoire d'eau, ou comment je suis devenu Niortais. Ces deux clans se retrouvent parmi les habitants. Ceux qui se rangent derrière la bannière d'Henri Lambert sont plutôt des Pexinois d'origine qui résident soit dans le coeur de bourg, soit dans le hameau de Surimeau. Ils demeurent particulièrement attachés à la pérennité du village qui les a vus naître et grandir. En revanche les partisans de Jean Gaisné et d'Adrien Giraud, plus jeunes et qui sont souvent de nouveaux arrivants, espèrent une baisse de leurs impôts et voient la possibilité d'accéder plus aisément aux services et équipements de la grande ville voisine. En résumé, on assiste à une sorte de "querelle des Anciens et des Modernes" mâtinée d'un peu de Clochemerle à deux pas de Chantemerle !

    Le 14 mars 1965, les élections municipales mettent un terme aux débats. Henri Lambert, maire sortant et héros de la Résistance, est sévèrement battu. Jean Gaisné triomphe. Le nouveau maire et son premier adjoint, Adrien Giraud, se mettent immédiatement au travail et peaufinent le dossier de rattachement. 

    Le 16 avril 1965 Sainte-Pezenne et Niort fusionnent officiellement. Le conseil municipal de Sainte-Pezenne se saborde. La commune disparaît. Elle devient un quartier de Niort et… profite de l'eau du Vivier ! Jean Gaisné et Adrien Giraud rejoignent le conseil municipal de Niort, le premier en qualité d'adjoint spécial pour le quartier de Ste-Pezenne, le second au titre de simple conseiller municipal. 

    Histoire d'eau, ou comment je suis devenu Niortais. Le 2 juin 1965, le conseil municipal de Niort débaptise la rue du Chateau d'Eau (tout un symbole) et lui donne le nom de la rue de la Chaintre-Brûlée. La boucle est bouclée. Une page de notre histoire est tournée. 

    C'était il y a près de 50 ans. Avec le recul on peut se demander si la décision prise par les Pexinois était la plus opportune. Difficile de répondre à cette question. Le bâtiment de la mairie, héritage du passé et incarnation de la commune, a été transformé, au fil des ans, en mairie-annexe, en mairie de quartier, en maison des services publics pour finir par abriter, dans l'ancienne salle des mariages, la bibliothèque du quartier.

    La solution choisie par les Pexinois était sans aucun doute la plus sage. La création, quelques années plus tard, de la communauté de communes de Niort (transformée en CAN le 1er janvier 2000) aurait, en tout état de cause, mis un terme au rêve pexinois.

    Mais Dieu que mon village était joli !

    Georges Duroy 


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